Les professionnels, de quoi sont-ils vraiment responsables ?
Bernard, t'en penses quoi ?

Bernard Benattar :

La responsabilité des professionnels, elle est d’abord définie par l’institution qui l’emploie. Cette définition première est du côté de la protection de l’enfance : veiller au grain, veiller à ce que ça se passe bien et veiller, surtout, à ce que ça ne se passe pas mal.

Évidemment, ça ne suffit pas. Quand on parle de responsabilité des professionnels, c’est aussi des fois une responsabilité première ou primaire devant la vulnérabilité de l’enfant et de ses parents. C’est-à-dire, se sentir concerné directement par ce qui se passe et avoir un désir ardent d’y répondre.

Ce n’est pas une responsabilité seulement vis-à-vis de ses actes à soi-même comme professionnel. Pas “Je ne réponds pas de mes actes.” Mais, d’une certaine manière, je réponds un peu des actes des parents dont j’ai à m’occuper.

Évidemment cette responsabilité elle peut être écrasante à la fois pour le parent et à la fois pour le professionnel, tellement l’enjeu de la protection de l’enfance semble grave. Pour autant, il me semble que cette responsabilité c’est aussi la responsabilité que le professionnel peut avoir d’éveiller le parent à sa responsabilité. Non pas comme charge, non pas comme lourdeur, non pas comme seulement prudence ou précaution, mais parfois comme audace, comme désir de bien faire, comme désir aussi de veiller sur son enfant de manière active.

 

Les professionnels, de quoi sont-ils vraiment responsables ?
Bernard, t'en penses quoi ?

Bernard Benattar :

La responsabilité des professionnels, elle est d’abord définie par l’institution qui l’emploie. Cette définition première est du côté de la protection de l’enfance : veiller au grain, veiller à ce que ça se passe bien et veiller, surtout, à ce que ça ne se passe pas mal.

Évidemment, ça ne suffit pas. Quand on parle de responsabilité des professionnels, c’est aussi des fois une responsabilité première ou primaire devant la vulnérabilité de l’enfant et de ses parents. C’est-à-dire, se sentir concerné directement par ce qui se passe et avoir un désir ardent d’y répondre.

Ce n’est pas une responsabilité seulement vis-à-vis de ses actes à soi-même comme professionnel. Pas “Je ne réponds pas de mes actes.” Mais, d’une certaine manière, je réponds un peu des actes des parents dont j’ai à m’occuper.

Évidemment cette responsabilité elle peut être écrasante à la fois pour le parent et à la fois pour le professionnel, tellement l’enjeu de la protection de l’enfance semble grave. Pour autant, il me semble que cette responsabilité c’est aussi la responsabilité que le professionnel peut avoir d’éveiller le parent à sa responsabilité. Non pas comme charge, non pas comme lourdeur, non pas comme seulement prudence ou précaution, mais parfois comme audace, comme désir de bien faire, comme désir aussi de veiller sur son enfant de manière active.