Accompagner, c’est prendre quelle place ?
Bernard, t'en penses quoi ?

Bernard BenattarQuand j’entends le mot accompagner j’imagine tout de suite un cheminement côte à côte : “J‘accompagne mon enfant à l’école, je lui tient la main.” C‘est pas du tout ça dont il s’agit quand des professionnels accompagnent des parents, lorsqu’ils ont à faire avec leurs enfants.

Ce n’est pas du tout ça mais il y a un peu de ça L‘idée qu’on va pouvoir cheminer ensemble peut-être en égalité qu’on va pouvoir cheminer ensemble à travers, ou vers, peut-être, à la fois un projet, un idéal d’éducation… Et peut-être, à travers les difficultés et les embûches, on va surmonter ensemble quelques difficultés. Mais dès que je dis ça c’est trop : on est trop près on est trop dedans. Finalement, quand on est professionnel, on se garde bien de trop partager les difficultés de celui qu’on accompagne ou de se laisser embarquer dans sa dérive. Donc on ne va pas aller avec lui tout le temps. Mais ce qu’on a en tête c’est qu’on ne veut pas le précéder de notre expertise ou de notre spécialisation où qu’on ne veut pas non plus trop l’observer pour lui transmettre nos normes. Alors on va garder le mot accompagnement comme un idéal mais en même temps on va chercher, peut-être, à partager des moments plus simples : on se tutoie, où on est en face d’une difficulté sans trop savoir comment la résoudre, où on va partager finalement des moments de doute mais aussi des moments de joie et des moments où on a envie juste d’observer ensemble ce qui se passe et de chercher ensemble comment y répondre.

Accompagner, c’est prendre quelle place ?
Bernard, t'en penses quoi ?

Bernard Benattar :

Quand j’entends le mot accompagner j’imagine tout de suite un cheminement côte à côte : “J‘accompagne mon enfant à l’école, je lui tient la main.” C‘est pas du tout ça dont il s’agit quand des professionnels accompagnent des parents, lorsqu’ils ont à faire avec leurs enfants.

Ce n’est pas du tout ça mais il y a un peu de ça L‘idée qu’on va pouvoir cheminer ensemble peut-être en égalité qu’on va pouvoir cheminer ensemble à travers, ou vers, peut-être, à la fois un projet, un idéal d’éducation… Et peut-être, à travers les difficultés et les embûches, on va surmonter ensemble quelques difficultés. Mais dès que je dis ça c’est trop : on est trop près on est trop dedans. Finalement, quand on est professionnel, on se garde bien de trop partager les difficultés de celui qu’on accompagne ou de se laisser embarquer dans sa dérive. Donc on ne va pas aller avec lui tout le temps. Mais ce qu’on a en tête c’est qu’on ne veut pas le précéder de notre expertise ou de notre spécialisation où qu’on ne veut pas non plus trop l’observer pour lui transmettre nos normes. Alors on va garder le mot accompagnement comme un idéal mais en même temps on va chercher, peut-être, à partager des moments plus simples : on se tutoie, où on est en face d’une difficulté sans trop savoir comment la résoudre, où on va partager finalement des moments de doute mais aussi des moments de joie et des moments où on a envie juste d’observer ensemble ce qui se passe et de chercher ensemble comment y répondre.